, , , , , ,

Steel Panther à la Cigale à Paris - La Fangirl à Pigalle.

14:46



...

L’excitation pré-concert.

       Il est 5h10 du matin lorsque je prends la route pour rejoindre mon amie Agathe (@DanceorShutup sur Twitter) dans le nord de Rennes sur une aire de covoiturage, là où elle m’attend. Ce dimanche, au soir, nous allons réaliser un rêve de longue date : voir Steel Panther, le groupe de glam metal par excellence, en concert. Sept années que j’attends ça, cinq pour Agathe.
       Quand notre covoiturage se pointe, nous grimpons dans la voiture accompagnées de Papuche, mon sac à dos Licorne (qui dorénavant sera présent lors de tous mes déplacements), et c’est parti pour une journée de folie furieuse.

       Nous arrivons à Paris vers 10h. Notre conducteur nous dépose dans le parking du Salon de l’Automobile, Porte de Versailles. L’envie d’y faire un tour nous traverse, mais le temps nous manque cruellement. Nous voulons être le plus tôt possible à Pigalle pour aller jeter un œil devant la salle de concert, voir si des gens patientent déjà. Nous nous perdons dans le parking immense de la salle d’exposition mais parvenons tout de même à en sortir grâce à l’aide d’un vigile très sympathique et avenant. Nous prenons le métro et c’est là que l’idée de faire des photos parodiques de celles qu’on peut voir sur Tumblr s’est montrée. Agathe enfile alors la couronne de fleurs que je lui ai prêtée et c’est le regard dans le vide, le visage collé à la vitre de la rame qu’elle commence notre shooting. Les gens assis près de nous devaient se demander ce qu’on faisait et la gênance se lisait dans leurs regards. Nous ne nous sommes pas arrêtées pour autant. En voici la preuve, les quelques clichés pris dans le métro parisien à la manière des Tumblr girls.

La profondeur et la sensibilité. (crédit @MaudCopeland)
       Arrivées à Pigalle environs 30 minutes plus tard nous décidons de partir à la recherche d’un Starbucks pour nous reposer et boire quelque chose de chaud pour contrer la fraîcheur matinale de la capitale. Mine de rien, en Bretagne il fait moins froid que là-bas. En descendant la rue, nous sommes surprises de voir que le quartier tient sa réputation… Des sex-shops tous les 5 mètres, le musée de l’érotisme, des magasins plus que douteux et le cultissime Moulin Rouge. Nous, qui n’avions jamais mis les pieds dans ce coin, avons été plus que déstabilisées par l’ambiance. Nous avons alors eu l’idée de continuer nos bêtises entamées dans le métro et Agathe s’est à nouveau prêtée au jeu du shooting photo. Je crois avoir rarement autant ris d’une telle situation.
       Après avoir fait la photo touristique par excellence devant le Moulin Rouge, nous nous sommes posées dans le Starbucks que nous avait trouvé Monique, mon GPS. L’excitation du concert s’est faite sentir à la minute même à laquelle nous nous sommes assises tranquilles notre chocolat chaud à la main. Nous allions enfin voir Steel Panther, for real. Michael, le chanteur, Stix, le batteur, Lexxi , le bassiste et Satchel, le guitariste, les hommes qui nous ont fait tant fantasmer et rêver à travers leurs conneries et leurs excès. Nous ne pouvions nous empêcher de penser au soir qui arrivait vite, à ce que nous allions voir et entendre. Une ultime photo Tumblr girl prise dans le Starbucks, nous sortons à la recherche de toilettes, les leurs étant hors service.

Je pourrais presque devenir photographe à ce rythme. (crédit @maudCopeland)
      Avant toute chose nous nous rendons devant la Cigale pour voir si des gens attendaient déjà l’ouverture des portes. A notre arrivée, seulement une petite quinzaine de personnes étaient entassées devant l’entrée. Quoi qu’il adviendrait nous serions devant la scène, au plus près de nos amours. Nous repartons alors en quête de WC. Nous nous rendons au McDonald’s le plus proche et commandons des broutilles pour pouvoir nous servir des commodités sans qu’on nous reproche de ne venir que pour ça. Cependant, c’est quand nous nous sommes installées que nous avons constaté que là aussi les WC étaient HS. Un complot ?! Notre burger et notre boisson ingurgités nous ressortons et scrutons le moindre coin de trottoir pour trouver le Graal (j’exagère à peine car au stade où nous étions rendues, les toilettes devenaient indispensables). Par miracle nous sommes tombées sur des toilettes publiques automatiques et Dieu merci elles étaient propres et entretenues.  Une fois être chacune passée nous soulager nous avons repris la direction de la salle et nous nous sommes posées au bout de la file d’attente encore très courte. N’ayant pas eu le temps le matin même de nous faire une beauté, nous avons pris la peine de sortir notre matériel afin de nous apprêter pour être des plus potables sur les photos que nous prendrions par la suite. Peu après, les garçons devant nous dans la file ont commencé à être intrigués par notre comportement un peu déjanté. Nous avons alors sympathisé avec eux et bu quelques bières ensembles (merci à ceux qui ont eu l’idée d’en acheter).
       Le temps passait plutôt vite à ce moment-là et 16h est vite arrivé. 16h c’est l’heure à laquelle nos amis Dylan et Maelle (que vous connaissez du Hellfest) devaient arriver sur Paris. Nous n’avons pas patienté bien longtemps avant de les voir arriver. Ils se sont installés avec nous et nous leur avons présenté nos nouveaux amis. Peu après, nous avons assisté à une arnaque en pleine rue. Un homme se prétendant magicien faisait apparaître et disparaître les billets de banque de deux acteurs qui l’accompagnait. L’attrape-touristes par excellence… Deux hommes se sont fait avoir malgré nos tentatives de les prévenir que c’était un piège et malgré les remontrances que la police avait fait aux escrocs un peu plus tôt. C’est encore un peu plus tard que Hubert et sa sœur Claudia, de la chaîne Youtube « Metalliquoi ? », ont fait leur apparition, me cherchant dans la file. Je leur ai fait signe et je me suis levée pour leur dire bonjour et pour faire la causette. Comme prévu, ils devaient aller interviewer Michael et Stix (sentez un peu la fame). Nous avons discuté un moment et ils s’en sont allés à leur devoir. Bientôt les portes allaient s’ouvrir pour nous qui attendions toujours dehors…


« Party Like Tomorrow is the End of the World »

Le concert devait commencer aux alentours de 19h ce qui faisait que nous étions sensés entrer vers 18h-18h30 dans la salle. En effet, c’est précisément à ce moment que les portes se sont ouvertes pour nous laisser passer. La file d’attente avait atteint une longueur impressionnante, tellement que je n’arrivais plus à en voir le bout. Nous sommes fouillés chacun notre tour et notre billet est scrupuleusement contrôlé. Avec  Maelle nous prenons les affaires des copains pour les poser à la consigne histoire d’avoir les mains libres pendant le show, alors qu’eux se dirigent directement dans la salle pour nous garder les meilleures places possibles. Quand nous sommes entrées à notre tour elle et moi, nous avons été assez frappées par la beauté de la salle, petite certes mais d’un charme absolu avec ses balcons et plafonds dorés. Nous apercevons Dylan et Agathe qui nous font signe de nous rapprocher d’eux. Nous sommes alors quasiment collés à la scène. La surprise a été totale car d’habitude il existe un espace de sécurité entre la scène et le public, espace d’ailleurs protégé par des barrières. Or là, il n’y avait rien. Absolument rien, si ce n’est trois pauvres vigiles chargés de surveiller la foule de leur pauvre hauteur. L’ambiance et la tension étaient palpables. L’organisation avait mis un peu de musique pour passer le temps. J’ai cru alors reconnaître des morceaux de Airbourne (que je vais voir le 1er Décembre au Trianon) ou encore Iron Maiden. Le public déjà nombreux chantait à tue-tête derrière nous. Nous avons aussi pu repérer un sosie impressionnant de Wolverine dans les films X-Men. Agathe, Maelle et moi avons énormément fangirlé. Puis, les lumières se sont éteintes, il était temps de faire place à la première partie. Un groupe appelé Inglorious est entré sur scène. Nous avions déjà eu l’occasion de voir chacun des membres de ce groupe dans la journée, lorsqu’ils ont du faire rentrer leur matériel par la porte devant laquelle nous attendions. J’ai longtemps tenu cette porte mais aucun ne m’a remerciée si ce n’est le bassiste qui, tout choupinou pilou qu’il était, m’a fait un signe de tête et un sourire l’air de dire « t’es bien gentille ma petite, merci c'est cool ». Honnêtement, personne ne s’attendait à quelque chose de grandiose. En général, les premières parties ne servent qu’à réchauffer le public pour les vedettes de la soirée mais là… c’était INCROYABLE ! J’ai adoré et mes copains aussi. Le groupe était dingue ! Les membres étaient tous plus sexy les uns que les autres et leurs morceaux valaient vraiment le coup. Nous nous sommes éclatés comme des bêtes pendant leur moment et ils nous ont tellement convaincus qu’Agathe et Dylan ont acheté leur album à la sortie. Mon petit bassiste m’a vite repérée dans la foule et n’a pas arrêté de me sourire ce que j’ai trouvé adorable de sa part. Il devait être reconnaissant envers moi de lui avoir si longtemps tenu la porte ah ah. A la fin de leur show, le public était en délire. J’ai rarement vu ça pour un groupe de leur envergure. Ils avaient l’air tellement heureux de recevoir de telles acclamations qu’ils ont mis du temps à nous quitter.

Photo sans zoom. Pas besoin tellement on était proche de la scène. Ici Inglorious. (crédit : @DanceorShutup)
       Les lumières se sont ensuite rallumées. Les musiciens d’Inglorious sont venus démonter leur matériel et là les secondes se sont transformées en temps interminable. Nous étions au bord de la crise avec Agathe tellement nous n’en pouvions plus d’attendre. Je ne sais pas exactement combien de temps il y a eu entre la sortie de scène des swagoss (contraction de SWAG et BEAU GOSSE) et le moment où les lumières se sont de nouveaux éteintes. Mais, quand elles se sont réteintes, je peux vous jurer que nous ne nous sentions plus pisser. Nous avons perdu tout notre chill quand nous avons aperçu la silhouette de Stix s’installer à la batterie sur  « Love it Loud », le morceau d’introduction. Satchel, Lexxi et Michael sont ensuite entrés et BAM ont commencé avec « Eyes of a Panther », l’un de leurs premiers succès. Le public s’est aussitôt embrasé. Nous avons alors remarqué quelque chose de fou. Le sol de la salle bougeait en même temps que nous. Nos mouvements étaient amplifiés par le sol et ça rendait la chose encore plus intense, c’était vraiment très agréable. Nous étions en kiffe TOTAL et nous étions en train de vivre notre rêve. Ils ont enchaîné avec ma chanson préférée du groupe : « Just Like Tiger Woods ». J’ai hurlé les paroles que je connaissais par cœur et je vivais le morceau comme si c’était le dernier. J’ai croisé le regard de Michael au milieu du deuxième couplet et c’est là que j’ai perdu toute dignité et toute vie puisqu’il m’a tendu sa main pour que je l’attrape, ce que j’ai fait. Je l’ai alors tenue quelques instants et je ne pensais pas que ce tout petit geste envers moi allait me faire ressentir autant de choses. La fangirl en moi a littéralement explosé. Il était tellement proche. Seule une personne me séparait de la scène. C’était juste dingue.

(crédit @DanceorShutup)
      S’en sont suivis d’autres morceaux plus géniaux les uns que les autres : « Party Like Tomorrow is the End of the World », « Asian Hooker », « Turn Out the Lights » et « Let Me Cum In ». J’ai vomi mes cordes vocales à coup de cris de fangirl et à force de chanter. Je prie d’ailleurs les gens autour de moi à ce moment-là de bien vouloir m’excuser, car j’ai dû leur tuer les tympans… J’espère qu’ils ne m’en veulent pas trop… M'enfin bref… Ces morceaux étaient entrecoupés de moments de blabla plus ou moins drôles comme ils savent si bien faire et c’est là qu’on a appris (ou qu’on m’a rappelé) que c’était l’anniversaire de Satchel ! Nous lui avons donc tous chanté « Happy Birthday » puis « Joyeux Anniversaire » et ce à plusieurs reprises. Nous avons réussi à l’émouvoir, et de ce que j’ai pu voir, nous lui avons presque arraché une larmounette. C’était si mignon que moi aussi j’en aurais presque pleuré. Après tout ça, Satchel s’est dit qu’il était temps pour lui de montrer toute l’étendue de son talent de musicien. Il s’est lancé dans un solo de guitare très sympathique mais j’avoue avoir été un tantinet déçue car ce qu’il nous a présenté ce soir-là je le connaissais déjà. J’avais pour habitude il y a quelques temps de me farcir les vidéos des lives que les Panthers faisaient outre-Atlantique et j’ai plusieurs fois entendu son solo. Je pensais que depuis ça il avait changé, ou du moins qu’il avait subis quelques variantes, mais non, quasiment aucune. Je ne peux pas nier son talent cependant. Le gars arrive à lui tout seul à faire chanter un public déjà bien déchaîné et à se donner le rythme avec la batterie en même temps qu’il trifouille son manche. Si c’est pas beau ça ?
       Une fois son solo terminé, il a repris sa place et les autres sont revenus. « It Won’t Suck Itself » et une version acoustique de « She’s on the Rag » nous sont offertes sur un plateau. J’ai adoré ce moment de douceur, vite entaché par ce qu’on a pensé être un placement de produit pour une application sur smartphone pour jouer du piano… Est ensuite venu le moment le plus « gênant » du concert. Michael, avant de chanter une de mes chansons préférées « Girl From Oklahoma », a choisi une fille au premier rang et l’a faite asseoir sur un tabouret au centre de la scène. Comme à son habitude et pour le show, il lui demande s’il lui est possible de retirer son soutien-gorge pour montrer sa poitrine à la face du monde. En théorie, tout ceci est fait de manière très bon enfant et sans excès particulier, mais là ça a un peu dégénéré. Les gars lui ont chanté une chanson drôle, comme ils le font toujours dans ce cas-là, Michael et Satchel lui ont tripoté les seins, tout ça tout ça, mais ce qui nous a un peu interloqués, mes amis et moi, c’est que cette nana avait un copain, qu’il était dans la salle et que ça ne l’a pas empêchée d’embrasser langoureusement et goulûment Michael sur la bouche, ni de lui tripoter le paquet, pour le dire poliment. Moi qui suis difficilement choquée, je dois avouer que j’ai eu un pincement au cœur, quant à mes amis, chez eux le malaise était bel et bien présent.

Il est de coutume de montrer sa poitrine chez les Fanthers.
       Ce voyage en Malaisie passé, nous avons pu apprécier et chanter « Girl From Oklahoma » comme il se devait. Est alors arrivé le moment fatidique de « 17 Girls in a Row ». Sur ce morceau, les bébés font monter une vingtaine de filles sur scène pour danser et chanter avec eux. Maelle et Dylan se sont directement retournés vers moi et m’ont incité à monter alors que d’autres filles un milliard de fois plus jolies que moi y étaient déjà. Le complexe et la honte se sont emparés de moi et j’ai lutté pour ne pas monter jusqu’à ce qu’Agathe me tende la main et me dise que si j’y allais elle viendrait elle aussi, qu’on irait ensemble. J’ai alors détaché mes vestes qui étaient autour de ma taille, je les ai données à mon ami fraîchement rencontré dans la file d’attente (merci à lui d’ailleurs, bisou à toi Jon, si tu passes par-là) et j’ai laissé le vigile me porter pour monter aux côtés des autres qui se dandinaient déjà. J’ai directement été portée par l’ambiance et le fangirlisme intense dont j’étais victime. J’étais à 50 centimètres de mes idoles, je les voyais jouer au plus près de moi et tout était normal. Agathe et moi dansions et chantions comme des folles, parfois seules, parfois avec les autres filles. Nous n’en revenions pas, nous étions là et nous faisions ce que nous rêvions de faire depuis des années quand nous étions devant nos écrans d’ordinateurs à regarder les vidéos des concerts que nous avions manqués. J’ai demandé à Agathe de prendre des photos parce que j’avais laissé mon téléphone dans Papuche qui dormait à la consigne. Nous avons pris un selfie pour immortaliser ce moment de pure folie et celui-ci témoigne du bonheur dans lequel nous venions de plonger. Après « 17 Girls in a Row », nous sommes restées sur scène pour les trois morceaux suivants qui étaient : « Gloryhole », « Community Property » (que je n’aurais jamais espéré voir en live, même dans mes rêves les plus fous) et « Death to All But Metal » le morceau qui a lancé le groupe sur la route du succès en 2009. A la fin de cette chanson, le staff nous a demandé à toutes de quitter la scène. Le temps que celle-ci se vide, Michael est passé devant moi et il s’est arrêté en me regardant tout sourire. Nous avons alors eu la même réaction, un soupir de soulagement mêlé à une espèce de joie extrême. Puis avant de sortir de scène, il m’a prise par la taille et m’a gentiment embrassé la joue. Quoi de mieux pour m’achever ?

(si vous voulez nous voir sur scène c’est par là : x)

Vue de la scène. (crédit @DanceorShutup)

Michael à côté de moi. (crédit @DanceorShutup)

Selfie dégueu' on stage ! (crédit @DanceorShutup)
Nous sur scène, vues d'en haut ! (source : Twitter)
       Quand j’ai quitté la scène et retrouvé ma place avec ma copine d’amour, je lui ai hurlé dessus pour lui signifier mon bonheur plus qu’immense. Elle aussi était dans un état proche de l’hystérie. Le public en feu réclamait le retour du groupe. Nous n’avons pas attendu longtemps avant que les premières notes de notre chanson fétiche à Agathe et moi ne soient jouées. « Fat Girl », la chanson qui nous relie elle et moi. Nous avons profité comme jamais de ce moment. Nous sentions la fin du concert approcher mais nous n’en avions plus rien à faire, nous vivions une fois de plus notre rêve et ça, personne ne pouvait nous l’enlever. Nous nous sommes tenues l’une et l’autre et nous avons chanté aussi fort que nous le pouvions.
       Avant de nous quitter, le groupe a joué « Party All Day (Fuck All Night) » comme si c’était un conseil qu’ils nous donnaient et ils s’en sont allés non sans lancer leurs derniers médiators et baguettes de batterie. Dylan a, par chance, réussi à récupérer un médiator de Lexxi qu’il a trouvé par terre. Il était tout fier et moi j’étais dans ma jalousie. J’ai récupéré mes vestes auprès de mon ami qui les a si gentiment gardées pour moi et nous sommes tous sortis des souvenirs plein la tête, des étoiles plein les yeux et des acouphènes plein les oreilles. Dylan, Maelle, Agathe et moi avons péniblement regagné la sortie sans oublier d’aller récupérer Papuche et le reste de nos affaires à la consigne. J’ai rapidement recroisé Hubert et sa sœur (bisou aussi à eux) et ce dernier m’a fait jurer de rédiger une revue digne de ce nom pour ce concert qui n’avait fait que tout défoncer. Puis nous avons pris la direction du métro pour retrouver mon cousin qui avait gentiment accepté de nous héberger non sans dire au revoir à nos nouveaux copains de la file d’attente. Nous venions de vivre ce que nous avions longtemps voulu vivre et ça n’avait pas de prix. Nous nous étions pris une bonne grosse claque dans la gueule grâce à eux et aussi grâce à leur première partie qu’on avait du mal à oublier.

L'ambiance bien décrite en une seule photo. (source : Twitter)


Ce qu’en a pensé Agathe :

"Steel Panther c’est le groupe qui évoque tous mes souvenirs de lycée, qui résume tous mes délires adolescents et mes premiers moments de fangirl. Steel Panther c’est aussi le groupe que je n’aurais jamais découvert sans Maud, dès lors qu’on s’est rencontrées au lycée, elle a eu la merveilleuse idée de me faire écouter « Fat Girl » et quelle bonne idée elle a eu. Maud qui aujourd’hui est une amie très proche que je compte parmi les personnes les plus importantes dans ma vie, c’est avec elle que j’ai principalement découvert les joies de Steel Panther. C’est un groupe qui est rapidement devenu mon groupe préféré. La musique est super cool, le look du groupe est génial et puis le côté parodique et humoristique est fantastique. Bref, vous l’aurez compris, je suis fan de Steel Panther depuis 5-6 ans. Ça commence à faire un petit moment. Et le 9 Octobre 2016 un rêve s’est réalisé. Je les ai enfin vus en concert !
Attendre de longues années pour voir un artiste, un groupe ou même un acteur qu’on adore, je crois que c’est la chose la plus difficile au monde. J’ai eu beaucoup de patience, plusieurs fois, et à force de patienter, d’écouter leurs albums en boucle et de regarder des live sur Youtube, je me suis dit que c’était le moment pour voir mes idoles en vrai ! J’ai donc acheté ma place en Mars. Maud m’avait passé l’information qu’ils viendraient sur Paris. Je n’ai pas mis longtemps à me décider. Il fallait juste attendre le jour-J.

Mon voyage à Paris avec Maud a été long et tumultueux, pour tout vous dire, on était toutes les deux épuisées de notre semaine et en même temps complètement stressées et excitées. Mais ça valait le coup et je ne regrette absolument rien. Une fois arrivées à Paris on a pris notre temps pour nous rendre à Pigalle. Le temps de faire une petite pause au Starbuck et d’essayer de se réveiller, on commençait doucement à réaliser qui on allait voir ce soir. Après une heure de galère à trouver des toilettes, on est allée devant la Cigale. Un petit groupe de personnes s’y trouvait déjà, mais c’était pas la foule. Maintenant, il fallait attendre l’heure fatidique. Ça n’aura pas été si long, en même temps, on a rencontré des gens super cool dans la file d’attente ça nous a aidé à patienter. Entre-temps on a fangirlé, écouté des sons des années 80, dansé, rigolé, traqué les membres de Steel Panther (on a aperçu Lexxi sans nous en rendre compte), observé une scène d’escroquerie et voir le staff s’activer. Puis deux amis bretons nous ont rejoint vers 15h. La petite bande était désormais au complet. L’heure tournait et il a très vite été 18h. Les gens sont arrivés tout d’un coup et le petit groupe de personnes qu’on formait au début s'est transformé en une longue file d’attente. Lorsqu’enfin les portes se sont ouvertes le stress est monté d’un coup. Une fois à l’intérieur, on s'est dépêché pour déposer les sacs en consigne et foncer vers la scène. Notre emplacement était vraiment chouette. On était tout devant. Dès que j’ai vu le logo « Steel Panther » affiché sur la scène, j’ai commencé à réaliser. Maud était aussi stressée que moi, je crois. L’attente à l’intérieur était plus longue, d’autant plus qu’on commençait à fatiguer de la journée. Mais très vite la première partie est arrivée sur scène. Un groupe nommé Inglorious et franchement, on s’est pris une grosse claque dans la tronche. Leur performance était super et j’ai adoré leurs chansons et ils étaient tous très sexy. Après la fin de la première partie, c’est là que la torture a commencé. Je n’en pouvais plus d’attendre, je n'arrêtais pas de regarder Maud et de lui dire que je n'étais pas prête et elle non plus d’ailleurs. On a attendu une bonne demi-heure, je dirais, je ne m’en souviens plus exactement, mais, dans ma tête ça a duré deux heures. J’avais l’impression qu’ils faisaient exprès de nous faire patienter.

Et puis enfin, la scène est devenue noire et une musique a démarré. Puis Stix est apparu et là, mon Dieu, mon petit cœur de fangirl a battu très très vite. Je ne me suis pas retenu de crier. Ensuite, c’était au tour de Satchel et Lexxi puis enfin Michael. J’étais au bout de ma vie, mais, tellement heureuse de les voir devant mes yeux. Je crois même avoir été au bord des larmes tellement c’était beau. Je suis une fangirl, Maud aussi, je pensais qu’on allait être les pires, mais, les hommes m’ont étonnés. Certains étaient pires que nous et ça a commencé à pogotter ! Imaginez une foule hystérique qui bouge vers l’avant dès que le guitariste ou le chanteur s’approche du bord. Et bien, c’était ça. La foule était au top, j’ai adoré même si j’étais dégoulinante de transpiration tout le long et que je me faisais pousser dans tous les sens. J’ai quand même réussi à ne pas trop m’éloigner de mes amis. Le show était génial, j’avais des étoiles dans les yeux tout le long. Je regardais Lexxi, Michael, Satchel et Stix à tour de rôle me demandant lequel était le plus sexy, j’ai fini par conclure qu’ils étaient tous ultra fabulous. J’ai réussi à serrer la main de Michael, c’était l’extase. Le concert a continué et thank god ils faisaient des pauses entre les chansons pour discuter et raconter des blagues parce que j’étais essoufflée ! Il y’a eu le solo de Satchel et my god c’était magnifique ! Le concert a continué puis, une fille est montée sur scène. Évidemment, c’était un canon et elle portait un simple jean et un soutien-gorge. Quand on connait Steel Panther, on sait ce qu’il va se passer. On sait aussi que ce sont des comédiens qui jouent un rôle sur scène. On sait aussi qu’ils sont tous mariés. Mais, malgré ça, j’ai ressenti beaucoup de gêne durant cette partie. La fille s’est mise torse nu, Michael a commencé à toucher sa poitrine et à faire des blagues bien grasses, jusque-là ça allait encore. Ils ont ensuite tous chanté une chanson pour elle, pleines de sous-entendus sexuels évidemment. Puis Lexxi l’a embrassé sur la bouche, là, j’avoue que j’ai éprouvé une pointe de jalousie. Et une nouvelle chanson a démarré. C’est alors que la fille a embrassé langoureusement le chanteur et touché ses parties privées. Là, c’était le malaise ultime. D’autant plus qu’elle avait un copain. À part ce petit moment de malaise, tout s'est déroulé pour le mieux. Quelques chansons plus tard, Michael a annoncé que toutes les filles qui veulent monter sur scène le peuvent. Au début, j’étais hésitante, j’avais vraiment peur de monter sur scène à côté des sex gods. Puis certaines personnes voulaient pousser Maud à y aller et on a finalement décidé d’y aller toutes les deux la main dans la main. Et bon sang, je ne regrette absolument pas même si j’étais pétrifiée sur le moment. C’était le meilleur moment de ma vie, honnêtement. On s’est éclatées comme jamais, on a dansé, chanté. On a vu Michael, Stix, Lexxi et Satchel de tout près. J’avais trop peur de faire un selfie avec le chanteur alors j’en ai tout simplement fait un avec Maud. J’ai profité de prendre des vidéos et des photos car c’était épique ! J’ai pris Stix en photo et au moment où j’ai pris la photo, il a fait une petite pause. Cette photo est désormais sacrée, en plus elle rend super bien ! J’ai vu ensuite que Lexxi donnait des médiateurs à certaines filles. Dans un moment d’espoir, j’ai tendu la main, il m’a vue et m’en a donné un puis m’a fait un petit clin d’œil en bonus. C’était la fin. J’en pouvais plus et Maud non plus. On est restées sur scène pendant trois chansons, on en a profité pour faire des coucous à nos amis aussi. Puis il a fallu descendre de scène, car le groupe est parti. Et là tristesse, le concert était bientôt fini. Ils ont fait un retour magnifique et c’est là qu’ils ont joué « Fat Girl » avec Maud, on a chanté à tue-tête. C’était magique et époustouflant, je n'en ai pas les mots pour vous décrire à quel point on était heureuses !

Le regard complice de Stix. (crédit @DanceorShutup)

Comme chaque histoire a une fin, le concert s’est terminé et le groupe a salué la foule. Ils sont partis comme ils sont venus : ultra fabulous. Une vague d’émotions s’est emparée de moi, j’étais satisfaite, heureuse, exténuée et en complète admiration. On est sorti doucement de la Cigale, le temps de récupérer nos sacs, de dire au revoir aux gens qu’on a rencontrés. On s’est dirigés vers le métro, moi pour rentrer à Nantes, car j’avais cours le lundi matin, pour Maud et mes amis chez le cousin de cette dernière pour passer une douce nuit. Recouverte de sueur et plein de beaux souvenirs en tête, j’ai quitté Paris difficilement avec déjà l’envie de revoir Steel Panther. Cette soirée restera a jamais gravé dans ma tête !"




Voilà voilà ce qu’il en a été de mon plus gros moment de fangirl de l’année. Si jamais l’interview que Hubert et Claudia ont réalisé vous intéresse, je vous donne rendez-vous ICI.

Quant à nous on se retrouvera bientôt pour de nouvelles aventures, so STAY TUNED.





Maud.

You Might Also Like

0 commentaires

SUBSCRIBE NEWSLETTER

Get an email of every new post! We'll never share your address.

Popular Posts

Blog Archive

Nombre total de pages vues